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Ministère des solidarités et de la prévention

Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030

La première Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030 a été lancée en 2017. Elle définit à l’horizon 2030 les grandes orientations nationales, partagées au niveau interministériel, en faveur d’une meilleure santé sexuelle.

La stratégie nationale de santé sexuelle investit le champ de la santé sexuelle et reproductive sous un angle global et positif et dans un cadre partagé au niveau interministériel. Ses orientations stratégiques 2017-2030 s’articulent autour des grandes priorités suivantes :

AXE I
INVESTIR DANS LA PROMOTION EN SANTÉ SEXUELLE, EN PARTICULIER EN DIRECTION DES JEUNES, DANS UNE APPROCHE GLOBALE ET POSITIVE 
› Objectif 1 : Éduquer les jeunes à la sexualité, à la santé sexuelle et aux relations entre les personnes

› Objectif 2 : Améliorer l’information en santé sexuelle en utilisant les nouveaux outils de communication

› Objectif 3 : Renforcer la formation en santé sexuelle des professionnels de santé, du médico-social, de l’éducation et de la justice et des médias intervenant dans le champ de la santé sexuelle et de l’éducation à la sexualité.

› Objectif 4 : Renforcer les compétences des parents.


AXE II
AMÉLIORER LE PARCOURS DE SANTÉ EN MATIÈRE D’INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST),
DONT LE VIH ET LES HÉPATITES VIRALES : PRÉVENTION, DÉPISTAGE, PRISE EN CHARGE

AXE III
AMÉLIORER LA SANTÉ REPRODUCTIVE

AXE IV
RÉPONDRE AUX BESOINS SPÉCIFIQUES DES POPULATIONS LES PLUS VULNÉRABLES

AXE V
PROMOUVOIR LA RECHERCHE, LES CONNAISSANCES ET L’INNOVATION EN SANTÉ SEXUELLE

AXE VI

PRENDRE EN COMPTE LES SPÉCIFICITÉS DE L’OUTRE-MER
 

 

Documents à télécharger :
Feuille de route stratégie nationale de santé sexuelle 2018-2020
Stratégie nationale de santé sexuelle

Santé Publique France

Stratégie SPF

Les actions sur la sexualité menées par Santé publique France visent à réduire :
 Le nombre de contaminations par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH/Sida) et les autres infections sexuellement transmissibles (IST)
 Les grossesses non désirées.

L’action de Santé Publique France en matière de santé sexuelle est organisée autour de trois grandes orientations complémentaires :
 La promotion de la santé sexuelle (appréhender la sexualité de façon globale et positive).
 La prévention des risques sexuels.
 Le dépistage des infections.

Chaque orientation se décline ensuite en populations prioritaires
(grand public, jeunes, LGBT – lesbiennes, gays, bisexuels, trans-, Français des départements d’outre-mer, migrants, professionnels de santé, etc.).

Santé publique France agit sur plusieurs facteurs :
 Les connaissances et le niveau d’information (sur le développement sexuel, les risques associés à des rapports non protégés, les moyens de se protéger et leurs modalités d’accès).
 Les attitudes et valeurs favorables à la santé sexuelle (ouverture d’esprit, respect de soi et d’autrui, estime de soi, attitude dénuée de jugement de valeur négatif, sens des responsabilités).
 Les aptitudes et compétences personnelles (esprit critique, communication et négociation, prise de décision, affirmation de soi, confiance, capacité à assumer des responsabilités, capacité à poser des questions et à chercher de l’aide, empathie).
 Un environnement social favorable à la santé sexuelle.

Protection de l'enfance : Recommandations de bonnes pratiques professionnelles - Octobre 2015

Chapitre 1 : La prise en compte de la santé dans le projet d’établissement/service et dans les pratiques professionnelles

Rédiger un volet santé au sein du projet d’établissement ou de service incluant une dimensions d’éducation et de promotion de la santé.
Élaborer et mettre en œuvre des outils, des procédures et des protocoles relatifs à la santé.
Anticiper et organiser la gestion des situations des épisodes de crise et/ou d’urgence médicale.
Développer les partenariats nécessaires à la prise en charge de la santé des mineurs/jeunes majeurs.
Former les professionnels à la prise en compte de la santé et les soutenir dans leurs pratiques.

Chapitre 3 : L’accompagnement à la santé du mineur/jeune majeur tout au long de la mesure

Organiser des actions de prévention et d’éducation à la santé adaptées à l’âge et aux problématiques des mineurs/jeunes majeurs accueillis.
Écouter et accompagner les adolescents/jeunes majeurs dans leur découverte de la sexualité, en ne se centrant pas uniquement sur les risques des pratiques sexuelles et les moyens de prévention, mais en inscrivant la démarche dans une dynamique de promotion de la santé et d’épanouissement des mineurs/jeunes majeurs où l’activité sexuelle est source de plaisir, d’échange et de partage.
 Lorsque le sujet est évoqué de façon individuelle, privilégier des lieux respectant l’intimité et des moments adaptés.
 Rassurer le mineur/jeune majeur qui se confie sur sa sexualité sur la confidentialité des échanges.
 Prendre en compte la santé des mineurs/jeunes majeurs dans le cadre des établissements/service de la protection de l’enfance et/ou mettant en œuvre des mesures éducatives.

Personnes en situation de handicap : Recommandations de bonnes pratiques professionnelles - Juillet 2013

Chapitre 2 : Promotion de la santé

La promotion de la santé relève d’une approche globale qui passe notamment :
par des actions d’éducation à la santé permettant d’agir sur les modes de vie, habitudes et  comportements individuels.
par des stratégies environnementales permettant de modifier les conditions de vie.
par des actions de prévention.

Les objectifs de promotion de la santé sont multiples : améliorer les potentialités d’autodétermination de la personne, améliorer la qualité de vie, réduire les inégalités en santé, diminuer les complications et les coûts de santé à long terme, augmenter l’espérance de vie, etc.

 

Développer des modalités d’intervention permettant aux personnes handicapées de mieux appréhender leur santé

Certaines personnes handicapées appréhendent difficilement le fonctionnement de leur corps et les sujets relatifs à leur santé (notions fondamentales sur la physiologie humaine, la sexualité, les pratiques préventives ou favorables à la santé, les pathologies, etc.).

La situation de handicap et la manière dont l’entourage la perçoit (proches, professionnels, personnes de la société civile, etc.) peuvent venir renforcer la problématique d’accès à l’information sur la santé. Du reste, les campagnes nationales de prévention ainsi que les outils et supports des programmes d’éducation à la santé sont rarement adaptés aux personnes handicapées ayant des déficiences cognitives, intellectuelles ou psychiques, mais aussi sensorielles.

La méconnaissance par certaines personnes handicapées du fonctionnement de leur corps et de leur santé, ainsi que les ressources dont ces personnes peuvent disposer pour appliquer les préconisations en vigueur influent sur leur vie affective et sexuelle (certains publics étant notamment surexposés aux IST, VIH en particulier, et aux situations de grossesses non désirées ou d’abus sexuels).

 

Travailler avec les personnes accompagnées sur la connaissance de leur corps et de ses transformations

Le travail sur la connaissance du corps et de ses transformations est susceptible d’intéresser tout un chacun.
Cette démarche est d’autant plus pertinente pour les personnes dont la capacité à se représenter soi-même est altérée : personnes avec autisme et autres TED, personnes présentant des déficiences intellectuelles, cognitives ou psychiques, personnes en situation complexe de handicap, etc.

Enjeux et effets attendus :
La connaissance par la personne de son corps et ses besoins lui permet d’être compétente pour s’autodéterminer et prendre elle-même soin de sa santé (dans la mesure de ses possibilités d’intervention).
La personne est mieux à même d’exprimer ses perceptions, sensations et ressentis concernant son corps.
La personne est mieux à même d’exprimer ses besoins en matière de santé.
La personne est mieux à même de comprendre la notion de respect envers elle-même et les autres.
Les proches ont conscience de la manière dont les personnes handicapées connaissent leur corps et ses transformations.

 

Adapter et construire des programmes d’éducation à la santé

Enjeux et effets attendus :
L’établissement ou le service est engagé dans une politique interne facilitant la promotion de la santé, comprenant le bien-être de la personne et incluant la dimension « vie affective et sexuelle ».
Quel que soit le programme proposé, les professionnels sont dans un accompagnement respectueux des choix de la personne.
Les échanges avec les personnes accompagnées dans le cadre de ces programmes participent à limiter les situations de défaut d’hygiène ou de soins ainsi que leurs conséquences sur la santé. Ils permettent de maintenir au mieux les possibilités d’action et d’expression des choix de la personne.
L’écoute et l’échange avec les proches leur permettent de mieux accompagner eux-mêmes les personnes dans leur hygiène de vie et leur suivi médical.

 

Documents à télécharger :
L’accompagnement à la santé de la personne handicapée

Agence régionale de santé Normandie

Objectif spécifique n°4 : Agir précocement pour garantir de meilleures chances de bonne santé

Objectifs opérationnels

Conforter les parents dans leur fonction parentale : donner les moyens aux familles de développer les compétences psychosociales de leurs enfants en mobilisant les acteurs des territoires sur les questions de parentalité, en sensibilisant les familles, et en poursuivant la mise en place du programme de soutien aux familles et à la parentalité.

Adapter les plans d’actions en fonction de l’âge des enfants et des jeunes.

Adapter les plans d’action en fonction de la situation (mineurs pris en charge par l’Aide sociale a l’enfance (ASE), la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), jeunes en insertion et jeunes migrants).

Prévenir et repérer les troubles psychiques.

Objectif spécifique n°6 : Permettre l’accès des personnes en situation de handicap aux programmes de prévention, promotion de la santé

Contexte et situation actuelle en Normandie 

Depuis la promulgation de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées en 2005, l’insertion des personnes en situation de handicap est devenue une priorité nationale.

Cette loi rappelle le principe général de non-discrimination et oblige la collectivité a garantir les conditions de l’égalité des chances et des droits de chacun. Toutefois, les obstacles à l’accès à la prévention et à la promotion demeurent multiples et complexes.

Les personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés spécifiques d’accès aux programmes de prévention et de promotion de la santé :
 Méconnaissance des spécificités du handicap des acteurs de prévention et des professionnels de santé et prévention.
 Sensibilisation insuffisante des professionnels du secteur médico-social.
 Campagnes de prévention et de promotion de santé insuffisamment adaptées et non accessibles aux personnes en situation de handicap en termes de message de communication, matériels, conditions techniques, etc.
 Difficultés que la stratégie régionale de santé doit s’attacher à réduire, la diversité des formes de handicap appelant nécessairement des réponses diversifiées.

 

Objectifs opérationnels

› Renforcer et valoriser les démarches de prévention et promotion de la santé au sein des établissements et services médico-sociaux comme démarche particulière inscrite dans le projet d’établissement (distincte de la prise en charge), notamment en :
– soutenant l’essaimage des démarches remarquables;
– favorisant l’acculturation réciproque (entre secteur du handicap et secteur de la promotion de la santé), former à la fois les acteurs de prévention et les professionnels du secteur médico-social.

› Adapter les programmes et les outils (actions globales de promotion de la santé) incluant notamment :
– le développement de l’estime de soi, la promotion de l’hygiène bucco-dentaire et développement.
– la promotion d’une vie affective et sexuelle favorisant le respect mutuel, l’estime de soi.
– l’accès à une contraception choisie et adaptée.
– l’accès à la vaccination et aux dépistages du cancer.

Objectif spécifique n°7 : Promouvoir la santé sexuelle dans une approche globale et positive

Objectifs opérationnels

Développer les actions d’éducation à la vie affective et sexuelle.

Renforcer la prévention des maladies transmissibles (Infections Sexuellement Transmissibles, hépatites, etc.).

Prévenir les grossesses non désirées en rendant :
– effectif le déploiement des actions d’éducation à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire dans le cadre du parcours éducatif des élèves
– accessible l’information sur les moyens de contraception.

Réduire toutes les formes de violences relatives à la sexualité :
– violences liées au genre ou à l’orientation sexuelle, les relations sexuelles non consenties / prévention du suicide par le développement des compétences psychosociales et prévention des pratiques addictives par le renforcement des liens avec les acteurs de l’addictologie et de la santé mentale.
– permettre à chacun de vivre une sexualité choisie et respecter l’intimité et la sexualité des personnes en établissement (personnes âgées, personnes en situation de handicap, personnes en situation de précarité hébergées en foyer).

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